CE, 25 janvier 2016, n° 391178
Par cette décision du 25 janvier 2016, le Conseil d’État fait une application de sa jurisprudence d’assemblée du 13 novembre 2013 n° 347704 selon laquelle le juge administratif exerce un entier contrôle, non seulement sur la qualification juridique des faits reprochés à un agent public mais aussi sur le caractère proportionné de la sanction retenue au regard de la gravité des fautes qui l’ont justifiée.
En l’espèce, M. A., lieutenant-colonel de gendarmerie, a créé un trouble dans une enceinte militaire du fait d’une attitude violente à l’égard d’un chef d’escadron auquel il reprochait le comportement de ses enfants.
Le Conseil d’État considère, alors même qu’il n’était pas en service, que le comportement de M.A., qui a eu pour effet de perturber la vie de la caserne, est constitutif d’une faute de nature à justifier une sanction disciplinaire.
Sur la proportionnalité de la sanction, la haute juridiction juge que la sanction du premier groupe de vingt jours d’arrêt prononcée à l'encontre de M. A. est justifiée eu égard à ses responsabilités, alors même que sa manière de servir donnait pleinement satisfaction. La requête de M.A. est rejetée.
En l’espèce, M. A., lieutenant-colonel de gendarmerie, a créé un trouble dans une enceinte militaire du fait d’une attitude violente à l’égard d’un chef d’escadron auquel il reprochait le comportement de ses enfants.
Le Conseil d’État considère, alors même qu’il n’était pas en service, que le comportement de M.A., qui a eu pour effet de perturber la vie de la caserne, est constitutif d’une faute de nature à justifier une sanction disciplinaire.
Sur la proportionnalité de la sanction, la haute juridiction juge que la sanction du premier groupe de vingt jours d’arrêt prononcée à l'encontre de M. A. est justifiée eu égard à ses responsabilités, alors même que sa manière de servir donnait pleinement satisfaction. La requête de M.A. est rejetée.
Notes
CE, 25 janvier 2016, n° 391178 |
La Semaine juridique, n° 47 - 23 novembre 2015, conclusions prononcées par Gilles Pellissier, rapporteur public, dans l'affaire du CE, 21 septembre 2015, n° 372624, (commentée dans Vigie n° 73 - Octobre 2015) "Clarifications sur les champs respectifs de la mesure d'ordre intérieur et de la mesure prise en considération de la personne", par Serge Deygas, pp. 34 à 40
La Semaine Juridique – administrations et collectivités territoriales, n° 16 du 20 avril 2015 « Que doit faire l’administration en cas de contestation de l’avis d’inaptitude de l’agent public devant le comité médical supérieur ?», par Alexandre Lallet, pp. 40 et 41 - Conclusions du rapporteur public dans CE, 28 novembre 2014, n° 363917, commenté dans VIGIE décembre 2014 - n° 64
La Semaine juridique, n° 5 - 8 février 2016, conclusions prononcées par Vincent Daumas, rapporteur public dans l'affaire du CE, 30 septembre 2015, n° 374015 (commentée dans Vigie n° 73 - Octobre 2015) "CDD conduisant, en cours d'exécution du contrat, à dépasser la durée maximale de six ans prévue à l'article 3 de la loi du 26 janvier 1984 : pas de requalification en CDI ", pp.40 à 44
La Semaine juridique, n° 5 - 8 février 2016, conclusions prononcées par Vincent Daumas, rapporteur public dans l'affaire du CE, 30 septembre 2015, n° 375730 (commentée dans Vigie n° 73 - Octobre 2015) "Recrutement sur les emplois fonctionnels mentionnés à l'article 47 de la loi du 26 janvier 1984 : le recours au CDI est possible", pp. 44 à 47