Publication de la loi Engagement et Proximité

La loi n°2019-1461 du 27 décembre 2019 relative à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique, dite loi Engagement et Proximité, a été publiée. Ce texte a pour objectif de répondre aux préoccupations exprimées par les maires à l’occasion du grand débat national en valorisant et replaçant le rôle des maires au cœur du fonctionnement de l’intercommunalité, en renforçant les outils à sa disposition et ses pouvoirs de police et en accompagnant davantage les élus dans l’exercice de leur mandat.

Le titre I de la loi, intitulé « Libertés locales : conforter chaque maire dans son intercommunalité » a pour objectif de renforcer le rôle des maires dans le fonctionnement des intercommunalités.

La loi prévoit que, après chaque renouvellement général des conseils municipaux, chaque EPCI conduise un débat portant sur l’élaboration d’un pacte de gouvernance entre les communes et l’EPCI. Ce pacte de gouvernance a pour objectif de régler leurs relations, notamment pour prévoir la création de commissions spécialisées associant les maires ou de conférences territoriales des maires (article 1).

La loi assouplit les règles relatives aux transferts de compétences entre communes et EPCI. Ainsi, elle crée une procédure pour que les compétences facultatives exercées par un EPCI puissent être restituées à ses communes membres (article 12). Par ailleurs, dans les communautés de communes, une minorité de blocage pourra reporter le transfert des compétences « eau » et « assainissement » au 1er janvier 2026 au plus tard (article 14). La loi permet également aux communes touristiques érigées en « stations classées de tourisme » et qui sont membres d’une communauté de commune ou d’une communauté d’agglomération de conserver ou reprendre la compétence « promotion du tourisme, dont la création des offices du tourisme » (article 16).

Plusieurs dispositions de la loi concernent le périmètre des EPCI. A la demande de la moitié des membres d’une commission départementale de coopération intercommunale (CDCI), celle-ci peut désormais saisir le préfet d’une demande de révision du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) (article 24).

Le titre II de la loi concerne le fonctionnement du conseil municipal. Par exemple, dans les communes de moins de 3 500 habitants, un conseil consultatif peut être constitué dans chaque bourg, hameau ou groupement de hameaux pour renforcer la participation directe des habitants à la vie locale (article 40).

Le titre III de la loi vise à renforcer les pouvoirs de police du maire. Il prévoit notamment que, au moins une fois par an, à la demande du maire, le préfet présente devant le conseil municipal l’action de l’Etat en matière de sécurité et de prévention de la délinquance dans la commune concernée (article 41). Il est créé un pouvoir d’initiative partagée pour le président de l’EPCI et les maires pour le recrutement d’agents de police municipale au niveau intercommunal (article 61).

Le titre IV est intitulé « simplifier le quotidien du maire ». Une procédure de demande de prise de position formelle (ou rescrit) est créée pour le représentant de l’Etat, sur demande d’une collectivité territoriale et relative à la mise en œuvre d’une disposition législative ou réglementaire qui régit l’exercice des compétences des collectivités ou les prérogatives de leurs exécutifs. Le préfet dispose d’un délai de trois mois pour prendre position. Si la collectivité adopte un acte conforme à la réponse formulée par le préfet, et en l’absence d’évolution de la situation de fait, cet acte ne peut plus être déféré devant le tribunal administratif (article 74).

Les collectivités territoriales ou leurs groupements pourront désormais instituer par délibération un médiateur territorial, dont la saisine interrompt le délai de recours contentieux et suspend les délais de prescription (article 81).

Le titre V vise à reconnaître et renforcer le droit des élus.

Le congé électif, par lequel l’employeur laisse à son salarié, candidat à une élection municipale, le temps nécessaire pour participer à une campagne électorale dans la limite de dix jours ouvrables, est étendu aux communes de moins de 1 000 habitants (article 85).

Le principe de non-discrimination en matière d’embauche, de formation, de licenciement, de rémunération, d’intéressement, de reclassement, de promotion et de mutation professionnelle est étendu aux élus locaux (article 86).

Le régime applicable aux adjoints au maire dans les communes de moins de 10 000 habitants est aligné sur celui des communes de plus grande taille, en ce qu’ils peuvent désormais suspendre leur contrat de travail ou, lorsqu’ils sont fonctionnaires, être placés en position de détachement (article 88).

Les articles L. 2123-1, L. 3123-1 et L. 4135-1-1 sont créés dans le code général des collectivités territoriales pour que, respectivement, les conseillers municipaux, départementaux et régionaux disposent d’un accès plus favorable au télétravail dans l’exercice de leur emploi, sous réserve de la compatibilité de leur poste de travail (article 89).

Le titre VI de la loi porte sur le vote. Le vote par procuration est notamment simplifié, avec la possibilité de confier une procuration à un mandataire qui est inscrit sur la liste électorale d’une autre commune (article 112).

Le titre VII concerne les dispositions relatives à l’Outre-Mer. Le Gouvernement est ainsi habilité à prendre par voie d’ordonnance les mesures nécessaires à l’adaptation et l’extension des dispositions de la loi en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française (article 113).

Enfin, le titre VIII contient des dispositions diverses conduisant à modifier plusieurs codes, notamment celui de l’environnement et celui de la santé publique.

La publication de cette loi intervient alors que les députés Bruno Questel et Raphaël Schellenberger ont déposé un rapport d’information à l’Assemblée nationale sur l’évaluation de l’impact de la loi n°2015-991 du 7 août 2015 relative à la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe). Les rapporteurs dressent un bilan négatif de la loi NOTRe qui n’aurait pas atteint ses objectifs selon eux. Ils formulent plusieurs propositions afin de « rétablir la confiance et renforcer la liberté des collectivités territoriales », notamment procéder à une évaluation parlementaire objective de l’impact humain et financier, de la réforme de la carte régionale, ou encore supprimer la distinction entre communauté d’agglomération et communauté de communes.

 

 

La nouvelle organisation du réseau des chambres de commerce et d’industrie issue de la loi PACTE est précisée

La loi n°2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) contient plusieurs dispositions relatives au réseau des chambres de commerce et d’industrie (CCI). Ainsi, le décret n°2019-1227 du 26 novembre 2019 prend en compte les dispositions de la loi PACTE relatives au recrutement et à la rémunération des directeurs généraux des CCI (VIGIE 117 – novembre 2019). La loi PACTE contient également, dans ses articles 40 à 53, des dispositions réformant l’organisation et le fonctionnement du réseau des CCI. Le décret n°2019-1317 du 9 décembre 2019 adapte les dispositions réglementaires à cette nouvelle organisation.

Avec la loi PACTE, l’établissement public placé à la tête du réseau CCI, CCI France, acquiert de nouvelles fonctions d’encadrement et de pilotage sur l’ensemble des établissements du réseau. Le décret n°2019-1317 du 9 décembre 2019 précise que CCI France coordonne l’action des établissements de réseau : ainsi, « la stratégie nationale adoptée par l’assemblée générale de CCI France est le cadre de référence de la stratégie des CCI de région ». CCI France est chargée d’élaborer une offre nationale de services et de garantir un socle commun de services partagé par tous les établissements du réseau. Des adaptations locales peuvent toutefois intervenir « sans réduire ni modifier substantiellement le contenu de l’offre nationale de services ». Avant d’être votées par les CCI de région, ces adaptations doivent être soumises à l’avis de CCI France. Par ailleurs, le décret indique que CCI France peut mener ou mandater des audits sur le fonctionnement ou la situation financière des chambres du réseau.

Le décret n°2019-1317 du 9 décembre 2019 prend en compte la possibilité nouvelle pour les prestations supplémentaires des CCI qui excédent l’exécution normale de leurs services de faire l'objet d'une rémunération pour services rendus. Par opposition, les prestations qui constituent « des missions de service public administratif », sont financées par la taxe pour frais de chambres et doivent donc être fournies gratuitement.

La loi PACTE prévoit que l’Etat et CCI France signent un contrat d’objectifs et de performance, notamment afin de définir les missions prioritaires du réseau qui sont financées par la taxe pour frais de chambres. Des conventions d’objectifs et de moyens doivent être conclues entre l’Etat, CCI France et les CCI. Le décret précise que ces conventions doivent contenir une description des actions financées par la taxe pour frais de chambres au niveau régional, ainsi que la déclinaison des indicateurs d’activité et de performance contenus dans le contrat d’objectifs et de performance, afin d’évaluer la réalisation des projets et des objectifs opérationnels de la CCI. Le montant de taxe pour frais de chambres, attribué à chaque CCI par la CCI de région à laquelle elle est rattachée, peut être modulé en cas de non-respect des objectifs fixés dans la convention.

Le décret prend en compte les mesures de la loi PACTE relatives à la gestion et le recrutement du personnel, notamment le fait que les CCI recrutent désormais des personnels de droit privé.
retour sommaire  

Suppression de plusieurs commissions administratives à caractère consultatif

Un objectif de réduction du nombre de commissions rattachées aux administrations centrales a été énoncé dans la circulaire du 5 juin 2019 relative à la transformation des administrations centrales et aux nouvelles méthodes de travail. Par la suite, lors du quatrième comité interministériel de la transformation publique (CITP) (VIGIE n°117 – novembre 2019), la suppression de quatre-vingt-deux commissions consultatives, pour certaines en raison d’un regroupement, a été annoncée. Une liste des commissions concernées a été publiée à cette occasion.

Plusieurs décrets ont été publiés au cours du mois de décembre 2019 afin de procéder à la suppression de certaines de ces commissions.

Le décret n°2019-1362 du 16 décembre 2019 a supprimé plusieurs commissions consultatives relevant du ministère de la transition écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales.

Le décret n°2019-1379 du 18 décembre 2019 concernait dix-huit commissions supprimées, parmi lesquelles la conférence nationale de l’administration territoriale de l’Etat, la commission pour la transparence et la qualité des opérations immobilières de l’Etat ainsi que le conseil supérieur des habitations à loyer modéré. De même, l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale et le conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ont été regroupés.

Enfin, le décret n°2019-1540 du 30 décembre 2019 a procédé à la suppression de la commission d’admission des sportifs de haut niveau et du Conseil supérieur de la pharmacie.
retour sommaire  

Plusieurs décrets procèdent à la déconcentration de décisions administratives individuelles

L’article 1er du décret n°97-32 du 15 janvier 1997 modifié pose le principe de la déconcentration des décisions administratives individuelles entrant dans le champ des compétences des administrations civiles de l’Etat : ces décisions, à l’exception de celles concernant les agents publics, sont prises par le préfet. L’article 2 du même décret prévoit toutefois que certaines de ces décisions, demeurent prises au niveau ministériel.

La circulaire n°6087/SG du 5 juin 2019 relative à la transformation des administrations centrales et aux nouvelles méthodes de travail prévoit de renforcer la déconcentration des décisions administratives individuelles afin que la prise de ces décisions ne demeure « en administration centrale que de manière très résiduelle » (Vigie n°113 – juin 2019).

Le décret n°2019-1336 du 11 décembre 2019 procède à la déconcentration de plusieurs décisions administratives  individuelles prises par le ministre de la défense : le commandant de lycée a désormais le pouvoir de prendre les décisions d’admissions classiques et dérogatoires dans ces établissements, ainsi que les décisions de remise des frais de trousseau et de pension.

Le décret n°2019-1393 du 18 décembre 2019 transfère des décisions administratives individuelles du ministre chargé de l’agriculture à des autorités déconcentrées. Par exemple, le préfet de région est désormais compétent pour prendre plusieurs décisions relatives aux organismes à vocation sanitaire mentionnés à l’article L. 201-9 du code rural et de la pêche maritime.

Le décret n° 2019-1406 du 18 décembre 2019 relatif à la déconcentration des décisions administratives individuelles relevant du ministre de l'intérieur transfère aux préfets les décisions d'autorisation de production d'engins explosifs à usage civil ainsi que les décisions d'homologation des circuits de grande vitesse.

Le décret n° 2019-1394 du 18 décembre 2019 déconcentre des décisions administratives individuelles du ministre chargé des sports au profit des préfets de département ou de région ou du directeur de l'Agence nationale du sport. Par exemple, le préfet de département est désormais compétent pour procéder par arrêté à l’agrément des centres de formation relevant d'une association sportive ou d'une société sportive, prévus à l’article L. 211-4 du code du sport.

Le décret n° 2019-1383 du 18 décembre 2019 procède à plusieurs déconcentrations de décisions administratives individuelles prises par le ministre chargé des affaires sociales et de la santé au profit des préfets de départements, préfets de régions, services territoriaux ou autres autorités administratives. Par exemple, les dérogations à l’interdiction de vente et de distribution de boissons alcoolisées dans les établissements d’activité physique et sportive sont désormais accordées par le préfet de département, et plus par arrêté du ministre.

Enfin, le décret n° 2019-1455 du 24 décembre 2019 procède à la déconcentration de décisions administratives individuelles prises par les ministres chargés de l'éducation nationale, de la jeunesse, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Par exemple, pour le périmètre de l’éducation nationale, les recteurs d’académies sont désormais compétents pour représenter l’Etat en défense devant les cours administratives d’appel pour les litiges relevant de leur compétence en première instance, ainsi que devant les juridictions administratives pour les décisions prises par le ministre chargé de l’éducation nationale sur proposition conforme des recteurs d’académie. Pour le périmètre de l’enseignement supérieur, les présidents des universités et les présidents et directeurs des autres établissements publics d’enseignement supérieur sont compétents pour représenter l’Etat en défense devant les tribunaux administratifs et les cours administratives d’appel pour les litiges relatives aux décisions prises par ces établissements au nom de l’Etat.

Notes
puce note Décret n°2019-1336 du 11 décembre 2019 relatif à la déconcentration des décisions administratives individuelles dans le domaine de la défense
puce note Décret n°2019-1393 du 18 décembre 2019 relatif à la déconcentration des décisions administratives individuelles dans le domaine de l'agriculture
puce note Décret n° 2019-1406 du 18 décembre 2019 relatif à la déconcentration des décisions administratives individuelles relevant du ministre de l'intérieur
puce note Décret n° 2019-1394 du 18 décembre 2019 relatif à la déconcentration des décisions administratives individuelles dans le domaine des sports
puce note Décret n° 2019-1383 du 18 décembre 2019 relatif à la déconcentration de décisions administratives individuelles dans le domaine des affaires sociales et de la santé
puce note Décret n° 2019-1455 du 24 décembre 2019 relatif à la déconcentration des décisions administratives individuelles dans les domaines de l'éducation nationale, de la jeunesse, de l'enseignement supérieur et de la recherche
retour sommaire  

Guide de la déconcentration des actes de gestion

La Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) publie un guide de la déconcentration des actes de gestion. Cet outil pédagogique à destination des gestionnaires des ressources humaines concerne les fonctionnaires et agents contractuels de la fonction publique de l’Etat exerçant leurs fonctions dans les services déconcentrés de l’Etat. Le guide a pour objectif de présenter les enjeux et actions découlant du décret n°2015-510 du 7 mai 2015 portant charte de la déconcentration, d’harmoniser les pratiques ministérielles de gestion des agents publics et de simplifier la gestion individuelle quotidienne de ceux-ci.

Les premières fiches thématiques constituant ce guide sont disponibles en ligne sur le portail de la fonction publique et ont vocation à être actualisées au regard des changements progressifs induits par la loi n°2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique.

retour sommaire  

Les journées numériques à Bercy

Du 27 au 31 janvier 2020, l’IGPDE organise les journées numériques à l’attention des agents des ministères économiques et financiers. Trente-cinq formations, dix conférences ainsi que des animations sont proposées.  Une inscription est nécessaire pour participer aux formations et conférences.

Les formations portent sur cinq grands thèmes : bureautique, communication digitale et collaboration, créativité, data, innovation. Un catalogue dédié permet à chaque agent de sélectionner les formations souhaitées.

Les conférences, d’une durée de 30 minutes à 2 heures, portent sur des sujets aussi variés que la transformation de la ville avec le numérique, l’écologie numérique ou l’identité numérique. La liste des conférences est accessible sur le portail Alizé.

Un programme d’animations sera proposé tout au long de la semaine.

retour sommaire  

Actualités du référentiel Marianne : généralisation, nouveaux engagements, résultats 2019 et actions exemplaires

Depuis 2008, le référentiel Marianne constitue un standard de la qualité d’accueil des services publics, déjà adopté par plus de 4.500 organismes. Lors du troisième Comité interministériel de la transformation publique (CITP), en juin 2019, il a été décidé de généraliser les engagements du référentiel Marianne à tous les services publics en relation avec l’usager à partir de 2020.

Le référentiel Marianne était jusqu’à présent composé de douze engagements, dont dix à destination des usagers (regroupés dans les rubriques « information et orientation », « accueil », « réponse », « écoute ») et deux à destination des agents (« le service public s’engage auprès de ses agents »). De nouveaux engagements ont été élaborés afin de mieux répondre aux nouvelles attentes des usagers, en faveur notamment d’une plus grande personnalisation de l’accompagnement proposé, d’une meilleure prise en compte de l’avis de l’usager et d’une plus grande bienveillance de la part de l’administration. Ainsi, neuf nouveaux engagements ont été mis en place :

  • « Un service public efficace » :
    • 1. Vous recevez une réponse à vos demandes dans les délais annoncés
    • 2. Vous êtes informés sur l’avancement de votre dossier
    • 3. Vous avez accès à nos résultats de qualité de service
  • « Un service public proche » :
    • 4. Vous bénéficiez d’un accompagnement adapté à votre situation personnelle
    • 5. Dans le respect mutuel, vous êtes accueillis avec courtoisie et bienveillance et vous avez le droit à l'erreur
    • 6. Nous sommes joignables directement par téléphone ou sur place et nous facilitons vos démarches en ligne
  • « Un service public simple » :
    • 7. Nous vous orientons vers la personne compétente pour traiter votre demande
    • 8. Vos avis sont pris en compte pour améliorer et simplifier nos démarches
    • 9. Afin de vous offrir un service de qualité, nous développons en permanence nos compétences

Les résultats du baromètre Marianne 2019 ont été publiés en décembre. Pour la première fois, les notes globales ont dépassé le seuil d’exigence de 7/10. 63% des administrations ont dépassé ce seuil, contre 51% en 2018.

Enfin, le prix Marianne KANTAR, décerné pour la deuxième année consécutive, a permis de distinguer quatre actions particulièrement exemplaires d'amélioration de la qualité de service mises en œuvre par des services publics en relation avec des usagers.

retour sommaire  

Remise du rapport « Pour un pacte de refondation des urgences »

Thomas Mesnier, député de Charente, et Pierre Carli, président du Conseil national de l’urgence hospitalière, ont remis le rapport complet « Pour un pacte de refondation des urgences ». Ce rapport présente les réflexions menées sur la refondation des urgences, dans la continuité des mesures annoncées en septembre 2019 par la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn.

Le premier tome du rapport détaille les pistes de réflexion retenues dans cet objectif. Il rappelle les objectifs de la stratégie « Ma Santé 2022 » dans laquelle le rapport s’inscrit et présente les difficultés que rencontrent actuellement les services des urgences.

Au total, les rapporteurs formulent 28 recommandations autour de trois axes.

Le premier axe est « l’amont » des urgences, notamment dans l’objectif de renforcer les dispositifs de soins en ville, ou encore de trouver des solutions alternatives aux urgences pour certains patients. Les rapporteurs proposent par exemple de favoriser les admissions directes dans les services hospitaliers pour les personnes âgées afin de désengorger les urgences.

Le deuxième axe est constitué de mesures pour agir sur l’organisation, le financement et la gestion des ressources humaines des services d’urgence. Il est par exemple proposer d’établir des projections démographiques fines concernant les médecins urgentistes pour adapter le nombre d’étudiants formés.

Le troisième axe concerne enfin des mesures « en aval » des urgences. Les rapporteurs recommandent par exemple de mettre en place un dispositif de gestion des lits dans chaque groupement hospitalier de territoire.

Le second tome se concentre sur cinq mesures spécifiques : l’organisation du service d’accès aux soins (SAS), la gradation des structures d’urgence, la réforme des transports médicalisés, la formation des médecins et les permanences d’accès aux soins de santé (PASS). Chaque dispositif est présenté, ses problématiques actuelles sont exposées, et des recommandations sont formulées.

Les arbitrages sur les propositions de ce rapport devraient être rendus au début de l’année 2020.

retour sommaire  
Informations légales | Données personnelles