Etude d’impact sur l’évaluation de la performance des agents publics en Europe

Les administrations publiques des États membres de l’Union européenne, réunies au sein du réseau EUPAN, s’attachent à faire fructifier la coopération entre elles en partageant points de vue, expériences et meilleures pratiques sur des sujets et domaines d'intérêt commun.

Dans ce cadre, une étude portant sur l’évaluation de la performance des agents publics a été réalisée lors de la présidence slovaque (2e semestre 2016).

Se fondant sur plusieurs travaux de recherche publiés pendant la décennie (impact du contexte social, motivation des fonctionnaires, approche de la génération Y sur le travail, notion d’équité, utilisation de l'information relative à l’évaluation de la performance), l’auteure a étudié l’impact de ces différents facteurs.

Une enquête a été menée auprès des 28, auxquels se sont ajoutés l’Union européenne, la Norvège, la Serbie et la Suisse. Tous, à l’exception de l’Autriche, ont rendu l’évaluation individuelle de la performance des agents obligatoire même si, pour quatre d’entre eux, la mise en application est assez récente (Espagne, Grèce, Luxembourg et Slovaquie). 24 pays ont prévu des sanctions en cas de refus (majoritairement disciplinaires, financières dans deux pays).

L’analyse des données a permis de dresser un état des lieux exhaustif du processus d’évaluation de la performance et de dégager les évolutions majeures du dispositif. On note que :
• 1/3 des pays utilisent désormais un modèle intégrant une part d’auto-évaluation
• le supérieur hiérarchique immédiat n’est plus l’unique évaluateur que dans 1/4 des pays (avec une nette progression de l’implication des services RH)
• de nouvelles formes d’évaluation émergent (180 / 360°, par les pairs)
• l’analyse de la performance collective existe dans 9 pays mais seuls 3 la lient à l’évaluation individuelle
• 2/3 des pays ont introduit des mesures permettant d’associer l’évalué (fixation des objectifs, propositions d’amélioration)
• le nombre de pays utilisant un système de rémunération à la performance a doublé.

Les cadres dirigeants ont, en général, un système d’évaluation propre. Toutefois, dans deux pays ils sont les seuls à être évalués et dans trois autres ils ne le sont pas du tout.

Selon l’auteure, un effort important reste à faire sur la formation des évaluateurs qui n’est obligatoire que dans 11 pays.
 

 
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