Chez Air France, la reconnaissance du « droit à l’erreur » fait son chemin

Paru dans le N°31 - Janvier 2021
SECTEUR PRIVÉ

« Faute avouée est à moitié pardonnée ». Pourtant, dans le monde de l’entreprise - et tout particulièrement en France - il faut reconnaître que ce n’est pas le cas. Performance et réussite semblent assez peu s’accommoder des erreurs qui se produisent naturellement.

Air France, qui traverse actuellement une période très difficile, a pourtant voulu changer les choses en profondeur. Ne plus avoir ce rapport négatif culpabilisant mais, au contraire, analyser objectivement et tirer les leçons pour en faire un réel levier d’apprentissage s’est avéré être une démarche très productive.

Le transporteur aérien a été un des pionniers avec son initiative « Just and fair ». En déterminer l’origine exacte : est-elle humaine (inattention, oubli, compétence manquante) ou organisationnelle (procédure inadaptée, événement non prévu) ? Puis vient le temps d’étudier pour comprendre, en gardant une attitude positive qui ne vise pas à sanctionner d’emblée mais plutôt à valoriser.

Dans un document, le Comité exécutif s’est engagé à « garantir une politique managériale juste et équitable et ne pas entamer de procédure disciplinaire à l’encontre d’un salarié qui aurait spontanément et sans délai révélé un manquement, sauf dans le cas celui-ci serait délibéré ou répété ».

Pour les y encourager, les salariés ont à leur disposition un espace d’échange confidentiel où ils sont invités à parler des erreurs qu’ils ont commises mais aussi des difficultés ou dysfonctionnements auxquels ils ont dû faire face.


1 Charte sur le « droit à l’erreur ».


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