Utilisation maîtrisée des réseaux sociaux par les personnels du secteur public australien

Paru dans le N°29 - Novembre 2020
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Ils sont devenus aujourd’hui incontournables, dans la sphère privée comme publique. Les réseaux sociaux - qui permettent à tout un chacun de s’exprimer - sont de réels vecteurs d’influence et certains commentaires ou prises de position provoquent inévitablement des réactions en chaîne.

Quelle Administration n’a pas, à ce jour, été - dans son rôle d’employeur - confrontée au problème posé par le message posté par un de ses agents, clairement indentifiable et outrepassant son devoir de réserve ?

Bien évidemment et en fonction de la gravité des faits, la réponse apportée pendra la forme d’une procédure disciplinaire, voire judiciaire adaptée. Privilégiant la pédagogie et la responsabilité, le secteur public australien a formalisé les premières lignes directrices qui visent à encadrer des pratiques relevant de la liberté d’expression tout en protégeant les institutions publiques.

Le Code de conduite, auquel tous les agents publics sont liés au titre des missions qu’ils exercent, a été amendé et intègre désormais le comportement individuel en ligne comme motif susceptible de porter atteinte à l’image et à l’intégrité de la Fonction publique.

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Un guide a ensuite été élaboré à l‘intention des personnels, de l‘encadrement et des directions pour les aider à comprendre et à évaluer les risques et à trouver un équilibre raisonnable entre les droits des employés en tant qu'individus et leurs obligations en tant que fonctionnaires.

Des points font l’objet d’une vigilance particulière :

• publier de manière anonyme (ou en utilisant un alias) n‘exclut pas, qu‘à un moment donné et par recoupement, tant l‘identité que la nature de l‘ emploi puissent être révélés,

• même si elle clarifie les choses, la clause de non responsabilité présente sur un profil (précisant que les propos ou opinions n‘engagent que leur auteur) est recommandée, elle n‘exonère pas des obligations,

niveau hiérarchique et impact auprès du public se révèlent être fortement corrélés. En effet, les lecteurs y accorderont naturellement plus de valeur et il sera plus difficile de différencier les commentaires faits à titre privé de ceux faits au nom de son administration.

Avec de nombreux exemples concrets (englobant notamment les actions de partage de contenu), il prodigue des conseils sur la conduite à tenir, tout en insistant sur le fait qu’une utilisation libre mais raisonnée et réfléchie des réseaux reste l’un des meilleurs garants pour préserver la confiance des citoyens.


1 Partie intégrante de la Loi sur la Fonction publique (« Public Service Act », 1999).


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